Montfort est un nom latin « Mons fortis » très répandu en France. Il indique une élévation fortifiée, en général par les Romains, donc entre le premier et le 4è siècle de notre ère. Le Mont Fort s’élevait de l’autre côté de la route Saumur/Doué, vers Piémont. Il y existe des vestiges de pierres de construction. Le Village où nous sommes ne s’appelait pas MONTFORT avant le XVIe siècle, il s’appelait « Villa Spinacium » ou « Villa d’Epina » en raison de l’épine noire qui y poussait. A partir du XVème siècle les habitants de MONTFORT descendirent à EPINA, le « colonisèrent » - en partie sans doute - puisqu’ils apportèrent aussi le nom de leur village à EPINA qui se nomme au XVIIIe siècle, MONTFORT allias EPINA. Seul le château a gardé le nom d’EPINA. Ce terrain est un calcaire de tuffeau, appartenant à l’ère secondaire, appelé le TURONIEN (de la ville de TOURS située à 70 Km à l’est de Saumur). Ce tuffeau, du crétacé, voisine ici le terrain tertiaire du miocène (à un kilomètre dans la plaine) et qui a laissé les faluns. Ces deux terrains ont 40 millions d’années de différence. On trouve les deux pierres mélangées dans les constructions de la région : - le tuffeau, pierre blanche du crétacé - le falun, plus ocre, appelé aussi grison parce qu’il devient gris en vieillissant.
 
     
 
Le territoire d’EPINA : Il constituait une immense plaine avec BROSSAY (broussailles) et DOUCES (maintenant intégrée à DOUE LA FONTAINE). Avant le 9e siècle, ce domaine appartenait aux rois de France. C’est Charlemagne qui le donna au chapitre de Saint-Maurice d’ANGERS. L’église paroissiale s’élevait au centre de la plaine, à Saint-Hilaire (à 1km500 du bourg actuel). On aperçoit encore sur la propriété de Saint-Hilaire, les restes de l’antique église du XIe siècle. Les murs existent encore avec de petites fenêtres romanes primitives, et l’arcade en plein cintre en pierre de Douces. A la fin du XIXe siècle on découvrit, au nord de l’église, des tombeaux en pierre coquillière. L’église du bourg était la chapelle du château, transformée en paroisse en 1717. Le pignon oriental est du XIIIe siècle, avec deux fenêtres ogivales et moulure ronde en fer à cheval. Les fenêtres du chevet sont devenues aveugles au XVIIIe siècle avec l’édification du retable. Les contreforts colonnes des angles sont originaux. A l’intérieur, l’autel retable est du XVIIIe siècle, ainsi que les statues polychromes de Saint Hilaire et de Saint René. Les portraits XVIIe viennent de l’abbaye d’Asnières. Le village a gardé son charme avec son bâti original : tuffeau - grison ou falun - ardoises sur les bâtiments principaux, tuiles sur les dépendances. Jean Bellard d’après Célestin Port
 
 
 

Montfort
 
1 place de l’Eglise
49700


114 habitants
440 hectares
02.41.67.03.88
02.41.67.87.90